Les acteurs maîtres de leurs choix

Ce matin, nous allons ouvrir le 3ème volet du thème d’année du CCFD, axé sur les acteurs économiques, puisque nous avons vu : la définition de la responsabilité, puis l’économie.

On peut constater que l’économie est constitué de nombreux acteurs de natures diverses. En France, on en compte 7.

Qui sont les acteurs économiques ?

-         Les sociétés non financières.

Cette catégorie comprend toutes les unités économiques dont la fonction principale est de produire un bien et des services marchands non financiers. En sachant que la production est dite marchande lorsqu’elle peut s’échanger sur le marché grâce à un prix de vente. Toutes entreprises qui produisent : Peugeot mais aussi des associations de service comme l’aide à domicile

-         Les ménages.

Notre fonction économique est de consommer. On distingue les ménage « ordinaire » qui sont les familles et les ménages « collectifs » qui sont les collectivités telle qu’une maison de retraite, une communauté religieuse… mais ce secteur comprend aussi des entrepreneurs individuels qui produisent des biens et des services marchands.

-         Les institutions financières.

Il s’agit des sociétés dont l’objet et de collecter l’épargne et de distribuer des crédits aux autres agents économiques. Cette catégorie comprend les banques.

-         Entreprises d’assurances.

Un secteur à part entière qui concerne ces sociétés à objet financier garantissant un certain montant de paiement en cas de survenue d’un risque.

-         Les administrations publiques.

Elles ont pour fonction de produire des services non marchands destinés à la collectivité et d’effectuer des opérations de redistribution. Leur service ne se vend pas sur le marché, au contraire des sociétés non financières et les institutions financières.

-         Les administrations privées.

Ce secteur regroupe des structures très diverses qui ont pour point commun d’une part le fait de produire des services non marchands et d’autre part d’être financé par des cotisations volontaires et parfois par la vente de biens et de services. Cette catégorie comprend : les syndicats, les églises, les communautés, le secteur associatif…

-         Le reste du monde.

Ce dernier secteur regroupe toutes les unités économiques non résidentes sur le territoire économique en question.

 

Font-ils le choix de la solidarité ?

Le système économique dominant laisse filtrer des expériences alternatives portées par différent types d’acteurs économique. Je vous propose d’en voir 2 exemples qui témoignent d’une préoccupation de solidarité envers ces acteurs.

-         épargne et actionnariat.

Depuis 2001, les ursulines de jésus participent au capital de la SIDI (dont on a déjà parlé sur RCF). La SIDI étant une filiale du CCFD consacrée au financement de projets économiques dans les pays du sud. Pour les ursulines de Jésus, le choix de mettre une somme à disposition de la SIDI a été fait au cours d’un chapitre de la congrégation en 1999. Elles expliquent les raisons de cet engagement par un désir d’être solidaires des plus pauvres via leurs lieux de mission. Leur engagement à la SIDI leur permet d’être encore plus solidaires, notamment dans les lieux où elles ne sont pas physiquement.

Cette congrégation, fondée en Vendée au 19ème siècle, compte aujourd’hui 500 religieuses réparties dans plusieurs pays d’Europe, en Amérique latine, au Canada et au Cameroun. Ces sœurs ont une mission d’incarnation, de présence quotidienne auprès des populations cers lesquelles elles sont envoyées.

La somme confiées par les ursulines de jésus le sont depuis maintenant 10 ans. En 2011, les religieuses devront donc décider de l’avenir de leur participation.

-         Entreprises

L’entreprise « Ambiance bois » cultive sa singularité sur le plateau de Millevaches en Limousin. La région est l’une des plus faibles densités de l’Europe, et pour que la région vive il faut des gens qui se bougent !

Cette entreprise transforme le bois, s’occupant ainsi de tous les domaines de l’aménagement extérieur et intérieur de l’habitat. Les fondateurs d’ « ambiance bois » ont décidé de s’installer en Limousin, dans une région difficile mais où la présence de nombreux néo-ruraux a permis l’émergence de nombreuses initiatives de développement local.

L’organisation du travail est considérée comme aussi importante que la production elle-même. Ainsi les principes maison sont : l’autogestion, la polyvalence des tâches et l’égalité salariale. La plupart des salariés travaillent à temps partiel. Pouvoir prendre un jour de repos pour s’occuper des enfants, s’engager dans une association locale est un critère d’équilibre au même titre que le fait d’établir des nouvelles relations commerciales.

En matière de responsabilités sociale set environnementales, les choix atypiques se traduisent par : l’utilisation exclusive de variétés locales de bois, Mélèze et Pin Douglas des forêts limousines. Donc pas d’utilisation de bois tropicaux. Quant à l’aspect économique, « Ambiance Bois » est une vraie entreprise qui doit dégager des bénéfices, l’entreprise a choisi un statut de Société Anonyme à Participation ouvrière qui peut user de la faculté d’émettre, au côté d’actions « de capital » des « actions de travail ».

 

Pour aller plus loin

Il existe bien sûr de nombreux exemple, que vous pouvez retrouver toutes les semaines sur RCF le lundi de 17h à 18h sur l’émission « ça va mieux en le disant »

Le vous renvoie sur les livre de Laurent de Cherisey : « passeurs d’espoir I et II » et « recherche volontaires pour changer le monde »

www.ambiance-bois.com

voir aussi l’article de La croix du lundi 4 Aout 2008

www.sidi.fr

 



31/01/2009
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