Comment expliquer le bio aux enfants ? Le conte !
Suzanne, une conteuse membre du MIAM (le Mouvement d'Intervention Antimalalaplanète) a écrit pour Les 2 Vaches un très joli conte qui explique aux enfants pourquoi et comment protéger notre belle planète.
Vous verrez, ça marche aussi sur les grands !
A raconter sans modération !
Cela faisait très longtemps qu’il était perdu dans l’espace. Très, très, très longtemps. Tellement longtemps, qu’il en avait oublié pourquoi il voyageait depuis toutes ces années, depuis tous ces siècles, depuis tous ces millénaires.
Il avait traversé des milliards de galaxies, croisé des comètes, des météorites et des planètes. Il s’était perdu au cœur des nébuleuses et des nuages stellaires. Il avait vu quantité d’étoiles naître et quantité d’étoiles mourir. Il avait vu toutes les couleurs, toutes les formes, entendu tous les sons.
Il avait voyagé sans fin dans l’Univers qui ne s’arrête jamais.
Il n’avait jamais rencontré personne à qui parler.
Et puis, il l’a vue ! Là, dans le vide, dans le noir, dans le rien.
Une perle. Une perle bleue.
Il s’est approché.
Et sur la perle, il a vu des dessins.
Il s’est approché encore.
C’était bleu avec des rubans blancs.
Il s’est approché encore plus.
C’était plein de couleurs. Il y avait là, en un seul endroit, toutes les couleurs de l’Univers.
Il s’est encore approché, tellement approché, qu’il s’est posé.
Et il a vu.
Il a vu le ciel bleu et les nuages. Nuages blancs, nuages gris, nuages noirs aux formes sans cesse changeantes. Il a vu la pluie et les orages. Il a vu les plaines et les montagnes. Il a vu l’herbe verte et les fleurs de toutes les couleurs. Il a vu des arcs-en-ciel. Il a vu les lumières du soleil qui se couche et les lumières du soleil qui se lève. Il a senti le vent chaud et le vent froid. Il a parcouru des déserts, s’est baigné dans les mers et les rivières. Il a joué dans les cascades et dans les arbres. Il a eu froid dans la neige. Il a eu chaud sur la pierre gorgée de soleil. Il a goûté les fruits et les gouttes de rosée. Il a écouté le chant des oiseaux et le bruissement du vent dans l’herbe. Il a senti l’odeur des tilleuls et des fleurs d’oranger. Il a joué avec le moustique et l’éléphant. Il a nagé avec les dauphins et les baleines. Il a volé avec les aigles... Et puis il a entendu le rire d’un enfant. Et le chant d’une maman.
Et il a décidé que jamais, jamais plus il ne repartirait voyager dans l’espace qui n’en finit jamais. Et il s’est mis à chanter.
« Oh lé lé, jolie terre, jamais, jamais, je ne te quitterai,Oh lé lé, jolie terre, toujours, toujours je t’aimerai ».
Lui, celui qui chante, c’est Blop.
Blop, n’est pas vraiment comme nous.
D’abord il est tout bleu. Sauf quand il est fâché. Là il devient tout rouge. Et quand il est triste, il devient tout gris. Quand il a peur il devient tout vert. Et quand il est très très très heureux, il est tout jaune. Et quand il est amoureux, tout rose !
Là, au moment précis où je vous parle, Blop est jaune parce qu’il est heureux et rose parce qu’il est amoureux. Amoureux de la terre. Ce qui fait qu’en fait, là, au moment où je vous parle, il est orange.
Blop n’a pas vraiment de forme. Un peu comme un morceau de pâte à modeler. Mais en plus allongé. Avec trois grands yeux multicolores, une grande bouche pleine de dents vertes (ses dents ne changent jamais de couleurs) et deux petits antennes vertes qui font « Blop ! » . C’est pour ça qu’il s’appelle Blop ! Parce que ses antennes font « Blop ! ». Sur la planète de Blop , quand un enfant nait, on écoute le chant de ses antenes pour trouver son prénom. Cela fait de très jolis prénoms Glop, Schmoutz, Frrrrrrrrrrrrr, Pouic, Bizzzzzzzzzz, Burp, Prout….
Blop a trouvé un joli nuage. Un gros, rond et blanc. Il s’est installé bien confortablement dedans pour contempler la terre. Quelle est belle ! Ses yeux sont grands ouverts et ses antennes toutes déployées. Pour tout voir, pour tout entendre.
« Oh lé lé, jolie terre, jamais, jamais, je ne te quitterai, Oh lé lé, jolie terre, toujours, toujours je t’aimerai »
Blop, a demandé le nuage, connais-tu le pays où tout est blanc ?
Non Nuage, je ne le connais pas le pays où tout est blanc.
Ferme les yeux, Blop !
Quand Blop ouvre les yeux, aussi loin que porte son regard, tout est blanc. La mer est blanche, la terre est blanche. Même les animaux sont blancs !
Qui êtes-vous, que faites-vous ? demande Blop ?
Nous sommes des ours blancs et nous nous inquiétons pour notre banquise qui fond à vue d’œil.
Pourquoi fond-elle si vite ?
A cause de la terre qui se réchauffe.
Ah ! Et pourquoi la terre se réchauffe-t-elle ?
A cause de tous les produits que l’homme envoie dans l’air.
Ah ! Et pourquoi l’homme fait-il cela ?
Parce qu’il n’a pas de fourrure comme nous et qu’il a besoin d’électricité pour se chauffer, parce qu’il n’est pas aussi musclé que nous et qu’il a besoin de véhicules pour se déplacer, parce qu’il ne sait pas voir dans la nuit et qu’il a besoin de lumière pour l’éclairer.
C’est quand même bien dommage se dit Blop. Il doit bien y avoir un moyen pour les hommes de se chauffer, de s’éclairer ou de se déplacer autrement.
Blop, a demandé le nuage, connais-tu le pays où tout est vert ?
Non Nuage, je ne le connais pas le pays où tout est vert.
Ferme les yeux, Blop !
Quand Blop ouvre les yeux, aussi loin que porte son regard, tout est vert. Des arbres, des arbres à perte de vue. Et puis des oiseaux de toutes les couleurs. Les singes rieurs. Quelle cacophonie ! Et puis un grand bruit. Un immense grondement. Des hommes armés de tronçonneuses qui coupent des arbres.
Qui êtes-vous, que faites-vous ? demande Blop ?
Nous sommes des bûcherons. Nous coupons les arbres pour gagner notre vie et nourrir nos familles.
Pourquoi couper autant d’arbres ?
Pour faire du papier et pour faire des meubles
Avez-vous besoin d’en couper autant ?
Nous sommes 6 milliards sur la planète. Chacun veut son papier et son meuble.
C’est quand même bien dommage se dit Blop. Tous ces beaux arbres et tous ces animaux qui ne savent plus où aller. Il doit bien y avoir un autre moyen de faire des meubles et du papier !
Blop, a demandé le nuage, connais-tu le pays où tout est bleu ?
Non Nuage, je ne le connais pas le pays où tout est bleu.
Ferme les yeux, Blop !
Quand Blop ouvre les yeux, aussi loin que porte son regard, tout est bleu. Partout de l’eau, à perte de vue de l’eau.
Qui êtes-vous, que faites-vous ? demande Blop ?
Nous sommes des tortues des mers et nous sommes malades
Pourquoi êtes-vous malade ?
A cause de tous les déchets qui sont dans l’eau.
Ah ! Et pourquoi il y a-t-il des déchets dans l’eau ?
Parce que l’homme y jette ses déchets.
Ah ! Et pourquoi l’homme fait-il cela ?
Parce qu’il ne peut pas vivre comme nous dans la nature. Alors il fabrique toutes sortes d’objets pour l’aider. Et quand ils sont trop usés, il les jette et souvent, nous les retrouvons dans notre eau.
C’est quand même bien dommage se dit Blop. Toute cette belle eau, tous ces animaux malades. Il doit bien y avoir une autre façon de se débarrasser des déchets.
Blop, a demandé le nuage, connais-tu le pays où tout est jaune ?
Non Nuage, je ne le connais pas le pays où tout est jaune.
Ferme les yeux, Blop !
Quand Blop ouvre les yeux, aussi loin que porte son regard, tout est jaune. Partout du sable, à perte de vue du sable.
Qui êtes-vous, que faites-vous ? demande Blop ?
Nous sommes des nomades et nous avons soif.
Pourquoi avez-vous soif ?
Parce que nous ne trouvons plus d’eau.
Ah ! Et pourquoi ne trouvez-vous plus d’eau ?
Parce que les hommes qui vivent dans les villes ont tout pris.
Ah ! Et pourquoi font-ils cela ?
Parce ce qu’ils ne savent pas vivre comme nous dans la nature. Alors ils ont besoin de beaucoup d’eau : pour faire pousser leurs fruits et leurs légumes et aussi pour se laver.
C’est quand même bien dommage se dit Blop. Ces hommes qui ‘ont plus d’eau. Il doit bien y avoir une autre façon de partager l’eau.
Blop est très préoccupé. « Autrement, comment faire autrement ? ». Penché sur son nuage, Blop essaie de trouver des idées. Penché, très penché. Et que se passe-t-il en général quand on est trop penché ?
On tombe !
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Oh la la, ! Oh la la !
Blop est passé par toutes les couleurs : bleu, rouge, jaune, rose, gris. Mais finalement, il a opté pour le vert. Parce qu’il avait vraiment très peur.
Splash !
Eh les copains ! Regardez ce que j’ai trouvé ! Maîtresse, maîtresse ! Regardez le drôle de truc que j’ai trouvé !
Tous les enfants se sont agglutinés autour de la maîtresse et de Jonathan qui tient fièrement le « drôle de trucs » dans la main.
Blop ! Blop ! Blop !
Les enfants, je vous présente Blop ! Blop, je suis Mme Pradon et voici ma classe, les CM1 13.
Blop !
Blop, qu’est-ce qui nous vaut ta venue ?
Blop a tout raconté. Son voyage à travers les étoiles, sa rencontre avec la terre si belle, le pays blanc, le pays vert, le pays bleu, le pays jaune…. « Oh lé lé, jolie terre, jamais, jamais, je ne te quitterai,Oh lé lé, jolie terre, toujours, toujours je t’aimerai »
La maîtresse a sourit. Elle a fait mettre les élèves en rang et ils sont montés dans la classe. Chacun s’est installé à sa place. Elle a installé Blop à côté de Maève qui est toujours tout seul à sa table parce qu’il parle tout le temps. Mais là, il était tellement impressionné qu’il n’arrivait même plus à parler !
Et la maîtresse a tout expliqué. Elle a expliqué que partout sur la terre, tous les jours, des hommes et des femmes travaillaient pour que la terre ne soit pas abîmée. Elle a raconté les éoliennes qui utilisent le vent pour faire de l’électricité et les panneaux solaires aussi (et au fait, à quoi ça sert l’électricité ?). Elle a raconté les forêts durables pour faire des meubles et du papier, elle a expliqué le recyclage pour pouvoir réutiliser les objets, elle a expliqué l’agriculture biologique pour ne pas salir la terre, elle a raconté la reforestation, c'est à dire quand on replante des arbres dans des zones où les forêts ont été détruites…
Mais tu vois Blop, tout ça ne suffit pas. Pour protéger la terre, tout le monde doit s’y mettre. Dans notre langue, on appelle ça la solidarité. Et puis, il faut un autre ingrédient essentiel. Bien plus fort que toutes les technologies, que toutes les inventions. Un ingrédient que les enfants connaissent bien.
Blop, chante-nous ta chanson.
« Oh lé lé, jolie terre, jamais, jamais, je ne te quitterai,Oh lé lé, jolie terre, toujours, toujours je t’aimerai »
Alors les enfants, quel est cet ingrédient absolument indispensable pour protéger la terre ?
Maève s’est levé. Il est devenu tout rouge et il a dit « l’amour ».
Oui Maève, c’est ça, il faut de l’amour. Et pourquoi ?
Parce que quand on aime, on fait attention ! On écoute ! On prend soin ! On console ! On soigne ! On nourrit !
Eh pas tous à la fois les enfants ! Est-ce que chacun de vous peut réfléchir à sa façon à lui de dire « je t’aime » à la terre ?
Moi je ne gâcherai plus jamais l’eau qui coule du robinet.
Moi je finirai toujours mon assiette.
Je penserai toujours à éteindre les lumières.
J’irai à l’école en vélo, plus en voiture.
Je dessinerai des deux côtés du papier.
Je trierai toujours mes déchets.
Je n’écraserai plus les araignées.
J’achèterai mes bonbons au marché.
Je ne jetterai plus mes papiers par terre en cachette.
Moi » a dit Maève, je me demanderai toujours si ce que je fais est bon ou non pour la terre.
« Voilà Blop, tu connais l’ingrédient essentiel pour protéger notre belle planète. Pour qu’elle reste toujours aussi belle et que nous puissions tous y vivre en paix, petits comme grands. Et toi, Blop, que comptes-tu faire, toi qui aime tant la terre. Comment vas-tu lui dire je t’aime ? »
Blop a frétillé des antennes et lancé sur les enfants des petits cartons. Blop ! BLop ! Blop ! Sur ces petits cartons, il y avait toutes les idées des enfants.
Distributeur d’idées ! Je vais collecter et distribuer les idées partout sur la terre. Blop ! Blop ! Blop !
Blop s’est envolé par la fenêtre. Il a agité ses antennes pour dire au revoir et les enfants leurs mains. Assis sur son nuage, Blop fait chaque jour le tour de la terre. Il écoute les idées du monde et les écrit sur de petits cartons.
Et vous savez quoi ? Hier sur mon balcon, j’ai trouvé des petits cartons…
Vous verrez, ça marche aussi sur les grands !
A raconter sans modération !
Cela faisait très longtemps qu’il était perdu dans l’espace. Très, très, très longtemps. Tellement longtemps, qu’il en avait oublié pourquoi il voyageait depuis toutes ces années, depuis tous ces siècles, depuis tous ces millénaires.
Il avait traversé des milliards de galaxies, croisé des comètes, des météorites et des planètes. Il s’était perdu au cœur des nébuleuses et des nuages stellaires. Il avait vu quantité d’étoiles naître et quantité d’étoiles mourir. Il avait vu toutes les couleurs, toutes les formes, entendu tous les sons.
Il avait voyagé sans fin dans l’Univers qui ne s’arrête jamais.
Il n’avait jamais rencontré personne à qui parler.
Et puis, il l’a vue ! Là, dans le vide, dans le noir, dans le rien.
Une perle. Une perle bleue.
Il s’est approché.
Et sur la perle, il a vu des dessins.
Il s’est approché encore.
C’était bleu avec des rubans blancs.
Il s’est approché encore plus.
C’était plein de couleurs. Il y avait là, en un seul endroit, toutes les couleurs de l’Univers.
Il s’est encore approché, tellement approché, qu’il s’est posé.
Et il a vu.
Il a vu le ciel bleu et les nuages. Nuages blancs, nuages gris, nuages noirs aux formes sans cesse changeantes. Il a vu la pluie et les orages. Il a vu les plaines et les montagnes. Il a vu l’herbe verte et les fleurs de toutes les couleurs. Il a vu des arcs-en-ciel. Il a vu les lumières du soleil qui se couche et les lumières du soleil qui se lève. Il a senti le vent chaud et le vent froid. Il a parcouru des déserts, s’est baigné dans les mers et les rivières. Il a joué dans les cascades et dans les arbres. Il a eu froid dans la neige. Il a eu chaud sur la pierre gorgée de soleil. Il a goûté les fruits et les gouttes de rosée. Il a écouté le chant des oiseaux et le bruissement du vent dans l’herbe. Il a senti l’odeur des tilleuls et des fleurs d’oranger. Il a joué avec le moustique et l’éléphant. Il a nagé avec les dauphins et les baleines. Il a volé avec les aigles... Et puis il a entendu le rire d’un enfant. Et le chant d’une maman.
Et il a décidé que jamais, jamais plus il ne repartirait voyager dans l’espace qui n’en finit jamais. Et il s’est mis à chanter.
« Oh lé lé, jolie terre, jamais, jamais, je ne te quitterai,Oh lé lé, jolie terre, toujours, toujours je t’aimerai ».
Lui, celui qui chante, c’est Blop.
Blop, n’est pas vraiment comme nous.
D’abord il est tout bleu. Sauf quand il est fâché. Là il devient tout rouge. Et quand il est triste, il devient tout gris. Quand il a peur il devient tout vert. Et quand il est très très très heureux, il est tout jaune. Et quand il est amoureux, tout rose !
Là, au moment précis où je vous parle, Blop est jaune parce qu’il est heureux et rose parce qu’il est amoureux. Amoureux de la terre. Ce qui fait qu’en fait, là, au moment où je vous parle, il est orange.
Blop n’a pas vraiment de forme. Un peu comme un morceau de pâte à modeler. Mais en plus allongé. Avec trois grands yeux multicolores, une grande bouche pleine de dents vertes (ses dents ne changent jamais de couleurs) et deux petits antennes vertes qui font « Blop ! » . C’est pour ça qu’il s’appelle Blop ! Parce que ses antennes font « Blop ! ». Sur la planète de Blop , quand un enfant nait, on écoute le chant de ses antenes pour trouver son prénom. Cela fait de très jolis prénoms Glop, Schmoutz, Frrrrrrrrrrrrr, Pouic, Bizzzzzzzzzz, Burp, Prout….
Blop a trouvé un joli nuage. Un gros, rond et blanc. Il s’est installé bien confortablement dedans pour contempler la terre. Quelle est belle ! Ses yeux sont grands ouverts et ses antennes toutes déployées. Pour tout voir, pour tout entendre.
« Oh lé lé, jolie terre, jamais, jamais, je ne te quitterai, Oh lé lé, jolie terre, toujours, toujours je t’aimerai »
Blop, a demandé le nuage, connais-tu le pays où tout est blanc ?
Non Nuage, je ne le connais pas le pays où tout est blanc.
Ferme les yeux, Blop !
Quand Blop ouvre les yeux, aussi loin que porte son regard, tout est blanc. La mer est blanche, la terre est blanche. Même les animaux sont blancs !
Qui êtes-vous, que faites-vous ? demande Blop ?
Nous sommes des ours blancs et nous nous inquiétons pour notre banquise qui fond à vue d’œil.
Pourquoi fond-elle si vite ?
A cause de la terre qui se réchauffe.
Ah ! Et pourquoi la terre se réchauffe-t-elle ?
A cause de tous les produits que l’homme envoie dans l’air.
Ah ! Et pourquoi l’homme fait-il cela ?
Parce qu’il n’a pas de fourrure comme nous et qu’il a besoin d’électricité pour se chauffer, parce qu’il n’est pas aussi musclé que nous et qu’il a besoin de véhicules pour se déplacer, parce qu’il ne sait pas voir dans la nuit et qu’il a besoin de lumière pour l’éclairer.
C’est quand même bien dommage se dit Blop. Il doit bien y avoir un moyen pour les hommes de se chauffer, de s’éclairer ou de se déplacer autrement.
Blop, a demandé le nuage, connais-tu le pays où tout est vert ?
Non Nuage, je ne le connais pas le pays où tout est vert.
Ferme les yeux, Blop !
Quand Blop ouvre les yeux, aussi loin que porte son regard, tout est vert. Des arbres, des arbres à perte de vue. Et puis des oiseaux de toutes les couleurs. Les singes rieurs. Quelle cacophonie ! Et puis un grand bruit. Un immense grondement. Des hommes armés de tronçonneuses qui coupent des arbres.
Qui êtes-vous, que faites-vous ? demande Blop ?
Nous sommes des bûcherons. Nous coupons les arbres pour gagner notre vie et nourrir nos familles.
Pourquoi couper autant d’arbres ?
Pour faire du papier et pour faire des meubles
Avez-vous besoin d’en couper autant ?
Nous sommes 6 milliards sur la planète. Chacun veut son papier et son meuble.
C’est quand même bien dommage se dit Blop. Tous ces beaux arbres et tous ces animaux qui ne savent plus où aller. Il doit bien y avoir un autre moyen de faire des meubles et du papier !
Blop, a demandé le nuage, connais-tu le pays où tout est bleu ?
Non Nuage, je ne le connais pas le pays où tout est bleu.
Ferme les yeux, Blop !
Quand Blop ouvre les yeux, aussi loin que porte son regard, tout est bleu. Partout de l’eau, à perte de vue de l’eau.
Qui êtes-vous, que faites-vous ? demande Blop ?
Nous sommes des tortues des mers et nous sommes malades
Pourquoi êtes-vous malade ?
A cause de tous les déchets qui sont dans l’eau.
Ah ! Et pourquoi il y a-t-il des déchets dans l’eau ?
Parce que l’homme y jette ses déchets.
Ah ! Et pourquoi l’homme fait-il cela ?
Parce qu’il ne peut pas vivre comme nous dans la nature. Alors il fabrique toutes sortes d’objets pour l’aider. Et quand ils sont trop usés, il les jette et souvent, nous les retrouvons dans notre eau.
C’est quand même bien dommage se dit Blop. Toute cette belle eau, tous ces animaux malades. Il doit bien y avoir une autre façon de se débarrasser des déchets.
Blop, a demandé le nuage, connais-tu le pays où tout est jaune ?
Non Nuage, je ne le connais pas le pays où tout est jaune.
Ferme les yeux, Blop !
Quand Blop ouvre les yeux, aussi loin que porte son regard, tout est jaune. Partout du sable, à perte de vue du sable.
Qui êtes-vous, que faites-vous ? demande Blop ?
Nous sommes des nomades et nous avons soif.
Pourquoi avez-vous soif ?
Parce que nous ne trouvons plus d’eau.
Ah ! Et pourquoi ne trouvez-vous plus d’eau ?
Parce que les hommes qui vivent dans les villes ont tout pris.
Ah ! Et pourquoi font-ils cela ?
Parce ce qu’ils ne savent pas vivre comme nous dans la nature. Alors ils ont besoin de beaucoup d’eau : pour faire pousser leurs fruits et leurs légumes et aussi pour se laver.
C’est quand même bien dommage se dit Blop. Ces hommes qui ‘ont plus d’eau. Il doit bien y avoir une autre façon de partager l’eau.
Blop est très préoccupé. « Autrement, comment faire autrement ? ». Penché sur son nuage, Blop essaie de trouver des idées. Penché, très penché. Et que se passe-t-il en général quand on est trop penché ?
On tombe !
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Oh la la, ! Oh la la !
Blop est passé par toutes les couleurs : bleu, rouge, jaune, rose, gris. Mais finalement, il a opté pour le vert. Parce qu’il avait vraiment très peur.
Splash !
Eh les copains ! Regardez ce que j’ai trouvé ! Maîtresse, maîtresse ! Regardez le drôle de truc que j’ai trouvé !
Tous les enfants se sont agglutinés autour de la maîtresse et de Jonathan qui tient fièrement le « drôle de trucs » dans la main.
Blop ! Blop ! Blop !
Les enfants, je vous présente Blop ! Blop, je suis Mme Pradon et voici ma classe, les CM1 13.
Blop !
Blop, qu’est-ce qui nous vaut ta venue ?
Blop a tout raconté. Son voyage à travers les étoiles, sa rencontre avec la terre si belle, le pays blanc, le pays vert, le pays bleu, le pays jaune…. « Oh lé lé, jolie terre, jamais, jamais, je ne te quitterai,Oh lé lé, jolie terre, toujours, toujours je t’aimerai »
La maîtresse a sourit. Elle a fait mettre les élèves en rang et ils sont montés dans la classe. Chacun s’est installé à sa place. Elle a installé Blop à côté de Maève qui est toujours tout seul à sa table parce qu’il parle tout le temps. Mais là, il était tellement impressionné qu’il n’arrivait même plus à parler !
Et la maîtresse a tout expliqué. Elle a expliqué que partout sur la terre, tous les jours, des hommes et des femmes travaillaient pour que la terre ne soit pas abîmée. Elle a raconté les éoliennes qui utilisent le vent pour faire de l’électricité et les panneaux solaires aussi (et au fait, à quoi ça sert l’électricité ?). Elle a raconté les forêts durables pour faire des meubles et du papier, elle a expliqué le recyclage pour pouvoir réutiliser les objets, elle a expliqué l’agriculture biologique pour ne pas salir la terre, elle a raconté la reforestation, c'est à dire quand on replante des arbres dans des zones où les forêts ont été détruites…
Mais tu vois Blop, tout ça ne suffit pas. Pour protéger la terre, tout le monde doit s’y mettre. Dans notre langue, on appelle ça la solidarité. Et puis, il faut un autre ingrédient essentiel. Bien plus fort que toutes les technologies, que toutes les inventions. Un ingrédient que les enfants connaissent bien.
Blop, chante-nous ta chanson.
« Oh lé lé, jolie terre, jamais, jamais, je ne te quitterai,Oh lé lé, jolie terre, toujours, toujours je t’aimerai »
Alors les enfants, quel est cet ingrédient absolument indispensable pour protéger la terre ?
Maève s’est levé. Il est devenu tout rouge et il a dit « l’amour ».
Oui Maève, c’est ça, il faut de l’amour. Et pourquoi ?
Parce que quand on aime, on fait attention ! On écoute ! On prend soin ! On console ! On soigne ! On nourrit !
Eh pas tous à la fois les enfants ! Est-ce que chacun de vous peut réfléchir à sa façon à lui de dire « je t’aime » à la terre ?
Moi je ne gâcherai plus jamais l’eau qui coule du robinet.
Moi je finirai toujours mon assiette.
Je penserai toujours à éteindre les lumières.
J’irai à l’école en vélo, plus en voiture.
Je dessinerai des deux côtés du papier.
Je trierai toujours mes déchets.
Je n’écraserai plus les araignées.
J’achèterai mes bonbons au marché.
Je ne jetterai plus mes papiers par terre en cachette.
Moi » a dit Maève, je me demanderai toujours si ce que je fais est bon ou non pour la terre.
« Voilà Blop, tu connais l’ingrédient essentiel pour protéger notre belle planète. Pour qu’elle reste toujours aussi belle et que nous puissions tous y vivre en paix, petits comme grands. Et toi, Blop, que comptes-tu faire, toi qui aime tant la terre. Comment vas-tu lui dire je t’aime ? »
Blop a frétillé des antennes et lancé sur les enfants des petits cartons. Blop ! BLop ! Blop ! Sur ces petits cartons, il y avait toutes les idées des enfants.
Distributeur d’idées ! Je vais collecter et distribuer les idées partout sur la terre. Blop ! Blop ! Blop !
Blop s’est envolé par la fenêtre. Il a agité ses antennes pour dire au revoir et les enfants leurs mains. Assis sur son nuage, Blop fait chaque jour le tour de la terre. Il écoute les idées du monde et les écrit sur de petits cartons.
Et vous savez quoi ? Hier sur mon balcon, j’ai trouvé des petits cartons…